Arnaud P.

Ca, c'est moi. Le type au centre de la toile. Non, je ne viens pas de me jeter d'une fenêtre dans le but d'attenter à mes jours : c'est seulement un exercice auquel j'ai participé lors d'un séminaire de cohésion (le truc classique : se laisser aller et faire confiance aux autres pour ne pas finir au sol). La photo est dégueu (le collègue qui l'a prise devait avoir un smartphone des années 2000) mais je l'adore. Je l'adore, parce que c'est à mon sens comme ça que devrait être la vie. Non pas à passer ses journées en position horizontale, soutenu et choyé par des esclaves. Simplement, à pouvoir faire confiance aux gens. A retrouver confiance, tout simplement. Ce qui est évidemment loin d'être le cas aujourd'hui.

Cette confiance s'est émoussée dans de nombreux domaines. A l'égard de la politique, évidemment, dont les discours n'ont jamais paru aussi creux. A l'égard de l'Europe, aussi, qui montre depuis quelques années ses limites. A l'égard de l'avenir, surtout : il devient de plus en plus difficile de croire qu'il existe une solution viable et satisfaisante concernant la question des migrants (et j'entends, une solution viable pour les deux parties) ; il devient même carrément impossible de penser que le changement climatique peut être combattu (l'engagement purement diplomatique de la COP21, sans contrainte de résultats, est à mon sens une pure mascarade pour laquelle nos descendants nous maudiront). C'est pour parler de tous ces sujets où la confiance brille par son absence que j'ai imaginé ce blog. Et qui sait si, à force d'y réfléchir, il ne sera pas possible de retrouver un peu de cette confiance perdue. A condition, évidemment, de savoir miser sur des personnes qui le méritent. Et ça, ce n'est pas gagné. Il va falloir séparer le grain de l'ivraie.